L’appel du médecin praticien pour « bronchite » constitue une éventualité très fréquente en pratique quotidienne. On estime en effet que les infections respiratoires sont à l’origine de plus d’un quart de consultations des praticiens généralistes (infections des voies aériennes supérieures : deux tiers des cas ; infections broncho-pulmonaires : un tiers des cas).
A côté de la bronchite aiguë isolée, souvent de cause virale, frappant un sujet avec antécédents pathologiques notables, la survenue d’une poussée aiguë de bronchite est susceptible d’atteindre les quelques trois millions d’habitants de notre pays porteurs d’une bronchite chronique.
La bronchite aiguë est une inflammation aiguë des bronches et/ou des bronchioles, en général d’origine infectieuse (virale et surtout viro-bactérienne) et d’évolution bénigne. Le stade initial de l’atteinte bronchique associe une destruction épithéliale à laquelle succède une migration cellulaire provenant des zones périlésionnelles. Rapidement apparaissent une vasodilatation, et une hypersécrétion de mucus responsables de la phase dite catarrhale.
Manifestations cliniques
Leur fréquence est surtout élevée en hiver. Le tabagisme, la pollution domestique et/ou atmosphérique, les conditions socio-économiques précaires constituent des facteurs favorisants. On estime que 50 à 90% des bronchites aiguës sont d’origine virale par contamination aérogène.
Les bronchites aiguës bactériennes sont principalement secondaires à une affection virale initiale accompagnée d’une colonisation et parfois d’une surinfection bactérienne. La part respective des bactéries et des virus dans la genèse des épisodes de bronchites, est difficile à établir car les deux types d’infections sont souvent intriqués et il est rare qu’un diagnostic virologique et microbiologique précis puisse être porté. Les bronchites aiguës bactériennes sont principalement dues au pneumocoque et/ou Haemophilus influenzae.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire